La Jacinthe blanche

Une amie m’a offert des jacinthes blanches pour mon plus grand plaisir.

Elles demandent la bonne mesure, celle qui leur permet de donner ce qu’elles ont à offrir.

Charge à nous, de leur proposer le bon espace. Un grand espace est nécessaire pour accueillir leur parfum puissant au risque sinon de ressentir comme agressive et entêtante leur odeur si singulière.

Une présence florale et blanche. Si le nez pouvait toucher, l’impression serait satinée et douce. Une sensation étrange car elle coexiste avec une âpreté verte, une odeur de champignon. Le parfum de la jacinthe, frais et végétal, n’est pour moi en rien printanier, et laisse deviner sous-jacente, une chaude douceur terriblement addictive.

La jacinthe a quelque chose de grinçant. Constrastes olfactifs marqués, odeurs concentrées qui ont besoin de se diluer dans l’air pour nous être agréables.

Son parfum se dévoile magnifiquement et n’est jamais aussi fidèle à lui-même que lorsqu’il s’est allégé et se fond dans l’air. Une distance nécessaire s’impose, son parfum se révèle dans sa dilution.

 

Prendre du recul, ne pas la sentir de trop près.

La force de son odeur  laisse un goût piquant en bouche.

Ce que j’aime, je le sais maintenant, c’est que les jacinthes donnent leur odeur à l’air de l’hiver.